Résidence Fontevraud Festivini

Je suis venue avec l’envie de changer d’échelle dans le dessin, d’essayer d’autres outils/méthodes, de prendre le temps d’expérimenter les formes, l’écriture.

Le prétexte c’est le festival Festivini (un sujet à explorer, partager, déguster avec un comité d’accueil aux petits soins, et la vie de château à l’abbaye...). Je m’amuse à observer les attitudes des gens pendant les soirées de dégustation. Se donner une contenance.

Changer d’échelle. Tester différents pinceaux, papiers. Tourner autour d’une feuille qui devient une piste de composition. Jouer avec la couleur. Intense, instinctif. Envie de continuer mais besoin de prendre du recul.

Je suis saisie par l’aspect sculptural des ceps de vignes. (Ça pourrait être kitsch.) Une vigneronne me dit que c’est le chemin de la sève. La structure rèche et tortueuse résulte du jeu entre le geste des vigneronnes et la plante. Ça me donne envie de traiter ces formes avec une technique fluide.

Retrouver de l’accident. Dessiner à la plume à petite échelle avant de passer en grand, au sol, avec un instrument qui ne fait pas ce que j’attends: un morceau d’écorce qui râpe, s’effrite, saute. Les accidents, la concentration, lâcher.

Les vignes sont des lianes, je m’amuse avec les tiges. Recherches de lettrages.

Retour au geste, j’élargis mon lexique. Les différents temps pour élaborer le vin. Le soin de la vigne, le travail dans le chais, élever, manipuler les bouteilles, servir, goûter...

Passer au grand format. Trouver le bon geste. S’échauffer. Chercher la justesse dans le trait.

Retour à la couleur. (recherche de gammes). La première phase de la résidence s’achève.